Mon aventure Koh Lanta à Tahiti (partie 1)

En 2021, l’émission KOH LANTA a posé ses valises à Tahiti, et j’ai eu la chance de faire partie de cette édition et de réussir à me hisser en finale. Cette aventure marquante se déroule en 3 rounds : le casting qui dure à peu près 6/8 mois, l’aventure sur l’île et la diffusion.
Il y a eu un avant et un après Koh Lanta. Je crois même y avoir laissé une partie de moi. Un an après ma participation, je me sens tatouée. Nombreux sont ceux à vouloir tenter leur chance et je ne peux que les encourager à persévérer, et à candidater jusqu’à être sélectionné. C’est une expérience enrichissante, qui vous en apprendra autant sur vous que sur le reste de l’humanité, et surtout c’est une expérience hors du temps, que je ne regretterai jamais d’avoir vécu, même si cela a été difficile à bien des égards.

 

 

 

 

1) Le casting : comment réussir cette première étape ? 

 

Le casting met à l’épreuve notre patience, car il dure en moyenne 6 à 8 mois. Cela m’a semblé interminable, d’autant plus que je l’ai passé trois fois. Bien qu’on ne m’ait jamais communiqué les raisons de ma sélection, je vais tout de même vous livrer mes impressions, et je donnerai quelques conseils sur la base de mon interprétation, de mon analyse et de mon vécu. Bien sûr, cela reste donc subjectif, car les équipes de production ne communiquent pas sur ce genre de sujets avec ses aventuriers. La seule chose que nous savons, c’est que nous sommes sélectionnés.

Etape n°1, on envoie une candidature basique via le formulaire de TF1. Ensuite, si on parvient à susciter l’intérêt des casteurs, il nous est demander de fournir une vidéo de 1 min dans laquelle nous nous présentons. Pas la peine de jouer un rôle, ce qu’ils veulent savoir c’est qui vous êtes, quelle est votre énergie et comment vous communiquez sur vous-même. 

Conseil n°1 : le sourire est toujours séduisant, que ce soit en casting, en entretien professionnel, en rendez-vous amoureux, etc. Donc : SOURIRE.

Me concernant j’avais envoyé une vidéo assez sobre, en tenue exotique, dans ma chambre. Très banal donc. Mais en plus de cette vidéo, j’avais pris soin d’en envoyer une deuxième, il s’agissait d’une compile de mes exploits sportifs, de mes voyages, et de mes galères. Mon objectif était clairement de montrer qu’avec une candidate comme moi, il y aurait des rebondissements.
Voici la vidéo que j’ai envoyé :

 Vous l’avez compris, avec cette vidéo supplémentaire, j’ai donné le ton de ma personnalité.

Conseil n°2 : même si ce n’est pas ce que j’ai fait, soyez original, mais surtout soyez-vous !

 Cette vidéo semble avoir fait son effet, puisque j’ai été rappelée 3 semaines plus tard (ce délai peut être aléatoire en fonction des personnes). J’ai donc été rappelée plusieurs fois, et à chaque fois on m’a posé les mêmes questions, j’en ignore toujours la raison. Une chose est sure, ne mentez pas. Car l’équipe de casting de Koh Lanta, c’est un peu la CIA : ils savent tout sur vous.

Conseil n°3 : la discrétion est très importante, ne criez pas sur les toits que vous vous êtes inscrits.

Après l’étape des coups de téléphone passée, place à la présentation devant la caméra. Ici on vous posera des questions sur votre personnalité, et on n’hésite pas à creuser et à vous sortir de votre zone de confort. Soyez assurés, qu’à la fin du casting, votre vie n’aura plus aucun secret pour cette équipe de casteurs.

Conseil n°4 : n’hésitez pas à parler de vos qualités, votre besoin de conquête, mais aussi de vos défauts.

Puis, nous atteignons l’étape du Jury Final, face aux producteurs de l’émission. C’est lors de ma deuxième candidature que j’ai atteint l’étape du jury final pour la première fois. Je me souviens être entrée dans cette salle, pleine d’ambitions, et être ressortie avec le sentiment d’avoir été mise à nue. On m’a clairement poussé dans mes retranchements pour tester ma répartie, ma personnalité, on m’a aussi demandé des explications sur ma vie personnelle. Je dois avouer que cela m’a laissée frustrée. Mais la troisième année, j’ai vécu l’expérience complètement différemment. J’étais plus détendue car je savais où je mettais les pieds, j’avais anticipé les questions et éventuels tacles, j’étais prête à « sniper », et finalement je n’ai pas eu besoin de le faire. Cette fois-ci j’étais prête, et je sentais que ça allait passer.

Conseil n°5 : Je crois que le story telling est le plus important, c’est à dire la capacité à raconter une belle histoire de soi, une histoire qui va trouver un dénouement heureux grâce à Koh Lanta. N’oublions pas que nous sommes face à des producteurs, qui veulent raconter de belles histoires. Quels sont les ingrédients clefs d’une belle histoire ? Réponse : un héros, des valeur, de la dramaturgie, une fin heureuse ou dramatique. 

Enfin, pour clôturer le tout, nous devons nous livrer à de nombreux tests psychologiques, physiques, sportifs, de manière à mesurer notre aptitude à « encaisser » l’aventure. Et croyez-moi, il est préférable d’avoir une santé de fer lorsqu’on intègre cette aventure.

Entre chacune de ces étapes, il y a une longue attente, qui tend à vous faire douter de votre sélection. Personnellement, je suis passée par de grand bas et de grands hauts.

C’est finalement trois semaines avant le départ que j’ai été avertie que j’étais retenue dans l’aventure. A partir de ce moment, tout s’est accéléré dans mon esprit. La situation était cocasse, et un peu anxiogène, car on ne nous annonce la date de départ définitive qu’à la dernière minute. On nous donne une période large de départ potentiel, mais pas de date précise. Or, à cette période, je m’apprêtais à faire le combat le plus important de ma carrière à Bercy, le premier de l’histoire en MMA et en France. Je me suis donc retrouvée dans un dilemme : « que se passe-t-il si le départ a lieu le jour du combat ? » J’étais tellement anxieuse à l’idée de devoir choisir entre deux rêves… Mais j’avais au fond, l’intime conviction que tout se goupillerait bien. Et ce fut le cas, mon départ avait eu lieu une semaine après mon combat. Incroyable !

Conseil n°6 : ne faites pas comme moi, ne faites surtout pas de compétition à l’approche du départ, j’en ai fait les frais par la suite. Reposez-vous et faites des stocks de gras ! 
 

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